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Il n’y a pas que la Ligue 1 – avec le montant de ses droits, et son nouveau diffuseur DAZN – qui suscite des inquiétudes dans le paysage audiovisuel du football français ; il y a aussi la nouvelle programmation des matchs de Ligue 2.
Après la colère de nombreux groupes de supporteurs à propos du calendrier des matchs, la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, a annoncé, mercredi 21 août, la tenue d’une réunion la semaine prochaine avec la Ligue de football professionnel (LFP) et le groupe diffuseur BeIN Sports.
« Après échanges avec la LFP, je vous confirme, M. le député, que Ligue, diffuseur et Association nationale des supporters se réuniront la semaine prochaine pour mettre au point une solution collective », écrit-elle sur son compte X en réponse à une lettre du député (Les Républicains) des Côtes-d’Armor Corentin Le Fur. « Personne n’oublie que les supporteurs sont – et resteront – le cœur battant du football français », ajoute la ministre démissionnaire.
La saison 2024-2025 de Ligue 2 a débuté le 16 août dans un climat tendu, la décision de la LFP, en accord avec le diffuseur BeIN Sports, de programmer l’essentiel des matchs le vendredi soir et, selon les journées, d’autres matchs le lundi provoquant le courroux des supporteurs.
Lundi soir, la rencontre entre Metz et Bastia, en clôture de la 1re journée, a ainsi été interrompue pendant une vingtaine de minutes après des jets de balles de tennis sur le terrain. « Le football, c’est le week-end » et « BeIN Sports tue la Ligue 2 », pouvait-on lire sur deux banderoles déployées dans les kops du stade Saint-Symphorien, où des spectateurs ont scandé des slogans insultant la LFP et la chaîne de télévision.
La programmation des cinq premières journées – les autres n’ont pas encore été arrêtées – a fixé, en l’état, entre six et huit matchs les vendredis et, selon les journées, zéro, un ou deux matchs les lundis. La saison dernière, le schéma normal de programmation de chaque journée de Ligue 2 (qui comptait alors vingt clubs, contre dix-huit aujourd’hui) était réparti entre le samedi (un match à 15 heures suivi de huit autres en multiplex à 19 heures) et le lundi soir (un match).
Par son courrier adressé mardi à la ministre, le député Corentin Le Fur entend « dénoncer le mépris des supporteurs avec la programmation du multiplex le vendredi ». « En somme, écrit-il dans sa lettre rendue publique sur son compte X, en revenant sur la programmation de l’essentiel des rencontres les samedis, BeIN Sports empêche de fervents supporteurs d’assister aux rencontres. »
« Faire un tel choix avec tant de désinvolture et sans la moindre concertation est la preuve d’une déconnexion et d’une méconnaissance de l’esprit du football populaire qui prévaut dans nos stades de Ligue 2 », ajoute-t-il.
BeIN Sports, qui diffusait la Ligue 2 la saison dernière avec la chaîne L’Equipe, a acquis l’intégralité des droits télé de la deuxième division française pour la période 2024-2029, pour un montant de 40 millions d’euros par saison.
Par ailleurs, en ce qui concerne les droits de la Ligue 1, la chaîne TF1 et la LFP ont annoncé, mercredi, avoir trouvé un accord pour la diffusion d’images en clair dans l’émission « Téléfoot », pour un montant non divulgué.
« Chaque dimanche, retrouvez en clair sur TF1 et TF1 + [la plate-forme de la chaîne privée] toutes les actualités de la Ligue 1 McDonald’s : les résumés des matchs, des reportages, des coulisses, des portraits et des interviews exclusives ! », est-il écrit sur le compte X de l’émission.
La célèbre émission dominicale, créée en 1977, pourra utiliser des images de la Ligue 1 chaque semaine, à partir du 25 août, alors que se tiendra la deuxième journée du championnat. Ces droits pour un magazine n’avaient toujours pas été attribués alors que le championnat a repris le 16 août et que le paysage médiatique l’entourant a été chamboulé par des négociations interminables.
A l’issue d’un long feuilleton pour l’attribution des droits de la Ligue 1 jusqu’en 2029, la plate-forme britannique de streaming sportif DAZN a acquis huit matchs sur neuf en direct par journée pour un montant de 400 millions d’euros annuels en moyenne, et BeIN un match pour 100 millions d’euros.
Le prix de l’abonnement à DAZN, fixé à 29,99 euros par mois pour un engagement d’un an et de 39,99 euros par mois sans engagement, a suscité la polémique parmi les téléspectateurs.
Le Monde avec AFP
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